2009 © Tous droits réservés - Création Serif et MLH

Rappel : la reproduction de tout ou partie de cet article est interdite sauf autorisation écrite de l'Editeur.

Le blog de la prospective

<    Retour sommaire articles de prospective

Cet article traite de l'évolution de la composition structurelle de l'Entreprise.

© 2010

REVELATIONS SUR LA NOUVELLE ENTREPRISE : LA BI-ENTREPRISE (1° PARTIE)


L'Article 12, qui est l'un des plus lus du Blog, a suscité de nombreux commentaires sous forme d'interrogations. D'aucuns s'intéressent à l'Entreprise de demain. Comment la mondialisation, la Chine, la crise financière, les remous monétaires vont-ils modiifer l'évolution de l'Entreprise? Nous travaillons ce sujet depuis 1986 si bien que notre réponse aux interrogations de nos lecteurs est en fait un condensé de ponctions dans nos résultats de recherche.

Comme dans l'Article 12, je vous propose de prendre en considération les fonctions de l'Entreprise selon le cheminement produit. Rappelons que la notion de fonction correspond à une activité ou un service et non à un poste. Ce que nous allons énoncer ci-après constitue ce que nous avons dénommé : la Bi-entreprise. Car vous allez le constater : plus que jamais l'Entreprise de demain est une alliance entre des activités internes et des activités achetées.


Nous l'avons maintes fois écrit ici : l'avenir est à l'innovation. La prochaine décennie sera placée sous le signe des découvertes et de leur vulgarisation. Or quand on parle d'innovation, on parle inévitablement de R&D. Sortie des entreprises dans les années 90 pour des questions de coût, elle fait un retour remarqué dans les grands groupes et les PME. Mais attention : pas toute la recherche. Uniquement celle qui va donner de la valeur  ajoutée à l'Entreprise. Le reste, le développement produit notamment, continuera à être acheté aux sociétés de R&D spécalisées. Tout d'abord parce que ça coûte moins cher, et ensuite parce que cela permet d'avoir en permanence un oeil sur la concurrence. Mais alors qu'est-ce que c'est que cette valeur ajoutée, me direz-vous? Nous allons en fait revenir aux fondamentaux des années 80 : la recherche interne se concentre sur la création de la partie centrale d'un produit. Une technologie propre à l'entreprise qui sera le savoir-faire réservé, basée sur trois maître-mots : l'énergie/puissance, la consommation et bien sûr la taille modeste. Cette technologie pourra ensuite être déclinée dans de multiples applications grâce à son intègration dans un corps ergonomique et l'utilisation d'accessoires. La technologie, relativement facile à protéger juridiquement, freinera les veillités de copie chinoise. Les applications, quant à elles, feront l'objet de cessions de licences et seront sans doute vouées à des bagarres de copiage.

Pour aider la R&D, la Bi-entreprise va conserver une partie de sa réflexion marketing en interne. Celle qui est propre à sa technologie. Le reste de l'activité marketing sera acheté à l'extérieur, auprès d'officines expertes qui fournissent tous les acteurs de la filière concernée. Dans ce travail marketing interne; la communication prendra de plus en plus d'importance. Les achats extérieurs de communication vont fondre comme neige au soleil, même dans la création graphique. Il s'agit pour l'Entreprise de tout contrôler pour mieux se protéger et rebondir plus rapidement face aux aléas structurels et conjoncturels. Bien évidemment, les achats d'espaces média continueront à être confiés à des grossistes, seuls à même de proposer des prix attractifs.

L'activité commerciale de l'Entreprise va vivre une grande révolution au cours des prochaines années. Parce que des sociétés de prestation de services commerciaux pointent leur nez dans l'Economie. Il s'agit de structures dont le but est de vendre les produits d'industriels en leur lieu et place. Ces industriels, dont les produits sont vendus par une société de services, ont une activité complémentaire dans un même secteur économique, se connaissent bien et ont les mêmes préoccupations. Ces prestataires apportent ainsi  sur un plateau aux clients du dit secteur la totalité des produits dont ils ont besoin. Bien entendu, ces prestataires ne représentent qu'un ou deux industriels par catégorie de produits pour que leur activité soit crédible. Seuls les grands comptes des industriels resteront "traités" en interne, ceux qui, une fois encore, apportent une valeur ajoutée. Une évolution inéluctable que nombre de commerciaux doivent prendre en compte pour éviter de faire les frais des prochaines restructurations.


Afin de conserver un volume décent à nos textes, je vous propose de lire la suite dans le prochain article.

Article 18